Découvrez l'origine des panais, cousins de la carotte. Apprenez en plus sur leurs qualités nutritionnelles. Et pour finir, profitez des conseils de votre maraîcher pour les conserver dans les meilleures conditions!
L’origine du panais
Originaire du bassin méditerranéen, le panais était déjà connu des civilisations grecques et latines. Impossible de déterminer quand il a été domestiqué par l’homme ni la manière dont il s’est diffusé au continent européen. Comme pour nombre d’autres fruits et légumes, il est probable que les légionnaires romains l’aient transportés avec eux lors des conquêtes de l’empire. Le terme latin pastinaca utilisé pour le désigner servait également pour les
carottes, ce qui explique sans doute la confusion qui a longtemps régné entre ces deux légumes. Deux siècles avant notre ère, l’érudit et grammairien grec Athénée de Naucratis considérait qu’il n’existait aucune différence entre
carotte et panais. Mais à la même époque, le botaniste grec Claude Galien soutenait la thèse inverse et chercha à corriger l’erreur de son concitoyen en proposant le nom daucus pastinaca pour la
carotte. Croyez-le ou non, mais cette confusion a duré jusqu’au XIXe siècle. C’est
Carl von Linnée, naturaliste suédois, père de la nomenclature bionominale, qui finira par lui attribuer un genre botanique bien à lui. Au Moyen- ge, en France, le panais fait partie des légumes dont la culture est conseillée dans le capitulaire De Villis, ordonnance émise sous le règne de Charlemagne. On le retrouve donc dans les potagers de la plupart des monastères. Comme la plupart des légumes, il n’est consommé que par le peuple, la noblesse y voyant un met avilissant et mauvais pour la santé. De nos jours, le panais est assez peu consommé en France. Comme le
rutabaga ou le topinambour, il est associé aux heures sombres de la Seconde Guerre Mondiale. Il commence tout juste à retrouver ses lettres de noblesses grâce - notamment - aux maraîchers Bio qui lui permettent de retrouver la place qu’il mérite sur nos étales.
Qualités nutritionnelles des panais
Source d’antioxydant et de fibres alimentaires, le panais peut jouer un rôle dans la prévention de certains cancers. Les polyacétylènes qu’il renferme, notamment, permettent de diminuer la prolifération de cellules cancéreuses. Comme pour tous les légumes et les fruits, des études prospectives et épidémiologiques ont révélés qu’il permettait de diminuer le risque de maladies cardiovasculaires, de certains cancers et même de certaines maladies chroniques. Riche en fibres alimentaires, le panais assure un sentiment de satiété rapide et diminue les risques de cancer du côlon. Le panais est surtout riche en fibres insolubles qui permettent de prévenir la constipation. Le panais assure un apport très intéressant en minéraux. Principalement du manganèse, mais aussi du cuivre, du fer, du magnésium, du phosphore, du potassium et du zinc. Côté vitamines, il contient de nombreuses vitamines du groupe B (acide pantothénique, pyridoxyne, folate), mais également de la vitamine C et E. Côté allergie, faites attention si vous êtes sensible au rhume des foins, le panais cru risque de provoquer le syndrome d’allergie orale. Préférez donc les manger cuit!
Comment conserver efficacement vos panais?
Les panais se conservent jusqu’à deux semaines dans le bac à légumes de votre réfrigérateur, emballés dans un sac plastique perforé ou ouvert. A la cave, vous pouvez le conserver comme les
carottes, dans du sable légèrement humide. Vous pourrez alors les garder pendant plusieurs mois sans problème. Si vous avez un jardin, vous pouvez également les conserver en pleine terre. Il paraît d’ailleurs que c’est comme ça qu’ils seront les meilleurs! A retenir:
- Jusqu'à 2 semaines au réfrigérateur.
- Comme les carottes, à la cave, dans du sable légèrement humide.
Vous connaissez d’autres anecdotes sur le panais? Vous l’utilisez dans quelles recettes? Partagez votre expérience, les commentaires sont fait pour ça!
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