Prunes et pruneaux, honte des croisés, joie des palais!
Publié le 05/07/2017
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Reine-claudes, mirabelles, quetsches ou pruneaux d'Agen... La prune se décline sous de nombreux noms, formes et couleur. On compte pas moins de 400 variétés de prunes de par le monde! De quoi contenter tous les palais. Mais quelle est leur origine, leurs qualités nutritionnelles et les astuces à savoir pour bien les conserver?
Le prunier est présent sur tous les continents à l'exception de l'Antarctique. Une diffusion très large pour une consommation fruitière qui se concentre sur 3 espèces principales: le prunier européen, le prunier japonais et le prunier de Damas. Le prunier européen serait l'un des plus anciens. Originaire du caucase, il est le plus cultivé à l'heure actuelle. Le prunier de Damas suscite encore quelques polémiques dans le milieu des botanistes. Certains voyant en lui une espèce à part entière tandis que les autres le considèrent comme une sous-espèce du prunier européen. Ce qui est sûr, c'est qu'on doit sa domestication (ou sa sélection) aux peuplades arabes. Le prunier japonais, quant à lui, est originaire de... Chine!
Pour ce qui est de l'origine de notre prunier européen, le moins qu'on puisse dire c'est que les certitudes nous manquent. Il serait issu d'une hybridation spontanée (?) entre 2 pruniers sauvages. Ce croisement serait intervenu il y a plusieurs milliers d'années déjà dans la région du Caucase. On a découvert des noyaux d'une forme très proches de celle des mirabelles sur certains sites paléolithiques. C'est les historiens qui secondent ici les botanistes pour les aider à situer la période de dissémination en Europe. Le plus probable étant que les pruniers aient suivi les armées d'invasion qui on parcourut l'Europe au 2e millénaire avant notre ère. Nous savons avec certitude que la prune était connue des Égyptiens, des Étrusques et des Romains. En effet, on a retrouvé des prunes dans les tombeaux des pharaons! Elles étaient ajoutées à leurs provisions pour leur voyage vers l'au-delà.
En France, la consommation sera plus tardive. Il faudra attendre le Moyen-Âge et le début de la Renaissance pour que la prune se retrouve sur nos tables. La variété de Damas tire son nom des Croisés qui ont ramené des pruniers de leur expédition à Damas au XIIe siècle. La légende raconte que ces derniers n'auraient d'ailleurs ramené rien d'autre! C'est de la que viendrait l'expression "Pour des prunes"! Autre anecdote intéressante, les prunes reine-claudes tiennent leur nom de la Reine Claude de France, épouse de François Ier. Morte à l'âge tendre de 24 ans, elle a gardé l'image d'une reine bonne et pleine de compassion pour ses sujets ce qui explique sans doute cet hommage qui lui a été fait.
Qu'on parle de prunes, de pruneaux, de reine-claudes ou de quetsches, qu'elles soient fraîches ou séchées, elles sont riches en vitamines, en fer et en antioxydants.
Les pruneaux sont connus pour leur effet laxatif. Mangés tel quel ou en jus, on leur reconnaît ce bienfait depuis l'antiquité. Leur consommation a d'ailleurs un effet notable dans la prévention des cancers, notamment le cancer du côlon. Comme tous les fruits et légumes ayant des propriétés antioxydantes, les prunes ont un effet notable dans la prévention de nombreux cancers. Plusieurs études montrent également que les prunes contribuent à la prévention de l'ostéoporose, la diminution du "mauvais" cholostérol dans le sang ou encore la prévention des maladies cardiovasculaires. Une étude récente menée chez l'animal a même montré qu'une consommation régulière de prune pouvait avoir un effet positif sur la régulation de l'anxiété. Une étude chez l'humain demeure nécessaire pour asseoir ce résultat.
Riche en composés phénoliques antioxydants, on y trouve également des fibres alimentaires en quantité. Sachez que le pruneau a une capacité antioxydante 2 à 3 fois plus élevée que la prune. C'est le processus de séchage qui démultiplie le pouvoir antioxydant du pruneau. Outre tous ces bienfaits, la prune est une source de fer importante ainsi que de vitamine B6.
Selon qu'elles sont mûres ou non, vos prunes ne doivent pas être conservées de la même manière. Pour vérifier si une prune est mûre, c'est très simple, prenez-la entre vos doigts, si la prune est bien ferme et qu'elle ne dégage pas d'odeur, elle n'est pas encore tout à fait mûre. Si au contraire vous sentez la chair céder légèrement à la pression et si elle dégage un parfum sucrée, c'est qu'elle est mûre!
Si vos prunes ne sont pas tout à fait mûres, pas d'inquiétude, elles sont climactériques, comme les pommes. Elles finiront donc de mûrir à température ambiante. Si vous souhaitez qu'elles parviennent rapidement à matûrité, mettez-les dans un sac en papier dans une pièce où la température n'excède pas 25°C sinon vous risqueriez de les voir pourrir sans avoir eu le temps de les déguster! Si au contraire, vous préfèrez qu'elles mûrissent plus lentement, préférez un saladier. En quelques heures pour le sac en papier ou quelques jours pour le saladier, vos prunes vont mûrir et être prêtes à savourer. Attention à ne pas conserver des prunes qui ne sont pas mûres au réfrigérateur, elles perdraient très rapidement leur goût et leur chair deviendrait farineuse!
Si vos prunes sont déjà mûres, vous pouvez les conserver dans le bac à légume de votre réfrigérateur, dans un sac en plastique ouvert. Attention, les prunes ont tendance à s'imprégner facilement des odeurs présentent dans votre réfrigérateur. Ainsi stockées, vous pourrez conserver vos prunes jusqu'à 4 semaines!
A retenir:
Alors, vous en saviez autant sur les prunes? Une anecdote ou une astuce à partager avec nous? Les commentaires sont fait pour vous.
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